Il est crucial que les enfants aient accès à des personnes de confiance, auprès desquelles ils se confient plus volontiers. Ces personnes n’ont pas besoin d’avoir des connaissances préalables sur la protection des enfants ou les violences domestiques, mais elles doivent être en mesure de prêter une oreille attentive à ces sujets. Les membres de la famille jouent un rôle important. C’est chez eux que se réfugient les enfants et les parents affectés par la violence domestique. L’école aussi a un rôle essentiel à jouer dans les situations de violence domestique. Accorder du temps à l’enfant, s’intéresser à ses préoccupations et être à son écoute peut aider à briser le mur du silence. Lorsque la violence est nommée, il est important de ne pas banaliser, mais de ne pas dramatiser non plus. On peut ensuite expliquer à l’enfant, et au parent quand c’est possible, qu’il y a des spécialistes pour aider les familles qui vivent de la violence. En cas de doute sur la démarche à entreprendre, on peut s’adresser à l’Office pour la protection de l’enfant ou au Centre LAVI.
Orientation de l’enfant et du parent ou des parents vers des spécialistes
Dans le cadre protégé d’un entretien confidentiel, il est possible de déterminer les besoins spécifiques de l’enfant, de trouver les ressources individuelles pour gérer la situation, de communiquer des informations et des stratégies d’adaptation et d’ôter à l’enfant tout sentiment de culpabilité. Cela offre aux enfants la possibilité de parler des sentiments difficiles et ambivalents qu’ils éprouvent à l’égard de leurs parents. Des mesures permettant d’assurer le bien-être de l’enfant sont également évaluées dans ce cadre où l’on aborde la prise de contact avec le parent auteur des violences. Concernant la protection juridique des victimes, il faut faire la différence entre les mesures prises pour protéger l’enfant, comme celles proposées par l’Autorité de protection de l’enfant et de l’adulte, et les mesures prises pour freiner ou éloigner la personne auteure des violences (expulsion, détention, etc.). L’application de ces dernières est parfois vécue comme un soulagement par les enfants affectés par la violence.
En Valais, les Centres de consultation LAVI apportent un soutien spécifique aux enfants et adultes victimes de violences domestiques, ayant subi une infraction. Ils travaillent avec un réseau de professionnels spécialisés dans l’accompagnement des enfants (psychothérapeutes, avocats et avocates, etc.). Les entretiens LAVI ouvrent un espace de parole et d’écoute aux enfants permettant de répondre à leurs questions et d’apporter des précisions quant aux évènements vécus.
Pour les situations de violences domestiques sans infraction à la loi pénale, c’est la Fondation FAVA qui apporte un soutien.
Un parent qui recourt à la violence peut être orienté chez Caritas Valais qui propose un suivi spécifique pour sortir du cycle de la violence. Il s’agit de la prestation Alternative-Violence.
Mis à jour le 22 juillet 2024