Souvenez-vous que la violence s’inscrit dans un cycle. La répétition de ce cycle est à l’origine de l’ambivalence que ressent chaque partenaire.
Le cycle de la violence est expliqué en pages 8 et 9 de la brochure Et si c’était de la violence ? dans mon couple. Voir ci-contre
Par ailleurs, les victimes veulent avant tout que la violence cesse. Elles ne souhaitent pas toujours que leur partenaire ou leur parent soit puni ; ou alors, pour des raisons diverses, elles craignent de briser le secret entourant la violence : les sentiments éprouvés, la crainte que la personne recourant à la violence perde son emploi et ne parvienne plus à subvenir aux besoins de la famille, ou qu’elle aille en prison, la perte du lien unissant les membres de la famille, particulièrement entre parent et enfants. Souvent en outre, lorsqu’elles disposent de peu de ressources, les victimes craignent une séparation.
Les personnes confrontées à la violence dans leur couple que vous allez côtoyer se trouvent à différents stades du cycle, et pas seulement en phase d’agression. Gardez à l’esprit que la violence ne se limite pas aux seuls signes visibles de l’agression. Acceptez aussi que, selon la phase dans laquelle se trouve la personne, son comportement peut changer : elle peut décider de quitter sa ou son partenaire, porter plainte, chercher à se justifier, trouver des excuses, ou encore croire que cela ne recommencera jamais. Les deux partenaires sont pris dans ce cycle.
Ces mécanismes font que l’ambivalence des personnes confrontées à la violence conjugale constitue une réaction normale. Vous devez cependant avoir conscience que cette ambivalence peut impacter votre vision de la situation. Elle peut vous amener à minimiser, à banaliser ou à juger les personnes. N’oubliez pas que demander de l’aide prend du temps. Les personnes concernées doivent au préalable dépasser certaines appréhensions.