La pression familiale et sociale peut se manifester à différents moments, lors du mariage ou par la suite, pour maintenir l’union conjugale. Elle peut prendre la forme de contrôles excessifs, de menaces, de chantage affectif, de violence physique ou de traitements humiliants. Il arrive aussi qu’une personne ait choisi son compagnon ou sa compagne mais sans vouloir l’épouser. Si la personne est mise sous pression pour l’épouser, on est aussi en présence de contraintes qui peuvent mener à un mariage forcé. Les mariages forcés représentent une violation des droits humains.
Le mariage forcé est à distinguer d’autres phénomènes comme les mariages blancs ou arrangés. Dans un mariage arrangé, le choix du conjoint ou de la conjointe est effectué par des tiers, souvent les parents. Les futurs époux ont la possibilité de refuser le choix proposé. Le mariage arrangé constitue la forme la plus courante d’union pour près de la moitié de la population mondiale. Tant que la personne a le droit de refuser, il ne pose pas de problème du point de vue des droits humains. Dans un mariage blanc ou de complaisance, l’union est organisée et voulue par deux personnes dans le but de contourner les lois sur le séjour et l’établissement, souvent moyennant une transaction financière. Les personnes prétendent avoir une relation, qui, en réalité, est factice. Les mariages blancs sont illégaux mais ne violent pas les droits humains.
On distingue trois types de situations où il y a contrainte dans la relation amoureuse ou le mariage :
Type A : une personne subit des pressions pour accepter un mariage dont elle ne veut pas (« mariage forcé » à proprement parler)
Type B : une personne subit des pressions pour renoncer à une relation amoureuse de son choix (« interdiction d’aimer »)
Type C : une personne mariée subit des pressions pour renoncer à demander le divorce (« vie maritale forcée »), que le mariage ait été conclu volontairement ou non.
L’élément commun déterminant à ces trois situations est la contrainte subie.
Pour des informations approfondies sur les causes et ampleur du phénomène en Suisse, vous pouvez consulter l’étude Mariages forcés en Suisse: causes, formes et ampleur (Neubauer&Dahinden, 2012)
Publié le 7 octobre 2021